Nous vivons une mutation civilisationnelle sans précèdent depuis cinq cents ans, comparable au passage du monde agraire à la société industrielle, de plus en plus violente et véloce. Ce changement génère des questionnements chez les intellectuels et experts du développement par rapport aux opportunités à saisir dans ce monde en mutation ; cette situation suscite également des craintes par rapport aux contingences futures.
Le monde autour de nous, de plus en plus volatile, indécis, complexe et ambigu, présente à la fois plus de risques et plus d’opportunités qu’à n’importe quelle époque de l’histoire de l’humanité. Nos modes de vie, nos façons de consommer, de se soigner, de se nourrir et surtout de travailler sont déjà profondément bouleversées comme on l’a vu avec la crise sanitaire de la COVID-19.
Il faudra saisir et analyser les enjeux auxquels feront face demain les entreprises, les organisations, les hommes et les États. Il faudra aussi identifier les qualités et définir les aptitudes qui permettront de tirer parti des caractéristiques de ce Nouveau Monde. Il faudra surtout faire face au véritable défi de cerner l’ampleur des crises actuelles dans le monde et ce que l’avenir nous réserve tous.
Et ce d’autant plus qu’en plus de la lutte contre la pauvreté, les pays (surtout du Sud) doivent mener des combats sur plusieurs fronts et de longue durée notamment le droit à l’autodétermination des peuples ; les souverainetés politique, économique et monétaire ; la gestion des effets pervers de la mondialisation, etc. Cette situation est encore plus accentuée et inquiétante en Afrique.
De Tunis à Pretoria en passant par Yaoundé, de nombreux pays du continent sont menacés par le terrorisme islamiste, les trafics illicites et la criminalité organisée. Un grand nombre des pays du continent sont en proie aux conflits et aux violences internes, tandis que la corruption et la mauvaise gouvernance économique et politique mettent en péril leur stabilité et la survie des populations poussées à l’exode rural et à l’immigration clandestine meurtrière.
En même temps, ces pays sont privés des ressources financières essentielles pour lutter contre la pauvreté et les inégalités internes, à cause notamment de l’évasion fiscale organisée par certaines multinationales étrangères. L’aide publique au développement, dont l’objectif avoué est de leur sortir du cycle sans fin de corruption, de maladies, de pauvreté et de dépendance, les appauvrit plutôt. Et ce, malgré l’existence d’une diaspora africaine de plus en plus présente notamment dans les envois de fonds aux familles restées au pays.
Vue dans son ensemble, la situation est accablante, et les défis peuvent sembler insurmontables. A travers ce blog, j’essaye de montrer que Leadership-Développement-Technologies est le triptyque d’enjeux pour notre avenir commun.
Depuis des années, notre réflexion s’articule autour de trois enjeux majeurs pour l’Afrique :
- Le projet intellectuel et pragmatique de l’approche du leadership du xxie siècle qui refuse le conformisme pour promouvoir l’avènement d’idées nouvelles, de concepts originaux et de méthodes de travail repensées ;
- La corruption et la mauvaise gouvernance comme frein au développement ;
- Les technologies comme accélérateur de développement des pays africains.
L’analyse des résultats autour de ces trois thématiques donne lieu à des recommandations stratégiques, opérationnelles et techniques que le lecteur trouvera dans les billets de DrAN’s blog. Le volume d’information que nous avons produits depuis 2009 témoigne de l’ampleur de la tâche à venir.
Je me sens très chanceux d’être en contact avec autant de personnes extraordinaires. Chaque fois que j’en ai l’occasion, je réserve quelques minutes pour partager ce que j’apprends ici sur DrAN’s Blog. Merci de lire et surtout de partager.
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Alain Nkoyock is an African intellectual who has been very productive in making valuable contributions towards dynamic and progressive leadership. Through the use of innovative technologies, he is striving for the development of the continent.