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Pour une redondance de l’infrastructure de télécoms à Yaoundé !

Le problème c’est que, comme infrastructure critique de sécurité nationale, cette dernière n’est pas assez résiliente pour assurer une continuité d’accès en cas d’actes de sabotage et/ou terroristes. Sinon, comment peut-on nous expliquer que le sabotage des câbles à Jouvence puisse paralyser toute la capitale ? Le Centre de données de Zamengoue (de catégorie T3) est bien à l’opposé, vers Nkolbisson. Où est la boucle en fibre optique dans la capitale ? Comment se fait le routage des données ? Et pourquoi ces câbles n’étaient pas protégés par des goulottes appropriées ? Etc…

Horrible !

Ce qui s’est passé hier matin à Jouvence doit être un signal fort pour les services de sécurité nationale et le secteur des affaires au Cameroun par rapport aux limites de l’infrastructure nationale de télécoms, du moins sa partie « last mile » dans la capitale du pays. En effet, l’incident d’hier est d’un tout autre genre. D’après les éléments préliminaires, des câbles informatiques ont été sectionnés au niveau de Jouvence mais aucun n’a été emporté. Ce qui laisse penser à un acte de pur sabotage. Et c’est dommage pour tout le monde !

Pourtant, le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication semble être en plein essor au Cameroun, même si les services notamment téléphoniques restent très élevés comparativement à la moyenne en Afrique. Comme dans tous les pays, ce secteur est considéré comme stratégique par les pouvoirs publics et recèle plusieurs niches d’opportunités pour les investisseurs.

A l’observation, on constate un foisonnement des initiatives à travers le pays, le défi étant de créer un écosystème favorable au développement du secteur. 34% taux de pénétration donc 9,1 million d’utilisateurs avec un 0,16 comme indice d’accès au numérique avec un taux de transfert de données de 3800 mb/s des principaux réseaux sociaux utilisés. Le pays dispose d’une grande capacité en bande passante de la fibre optique par un maillage du territoire par la fibre optique (près de 12 000km dans les 10 régions, 90% des départements et une centaine d’arrondissements.

Le problème c’est que, comme infrastructure critique de sécurité nationale, cette dernière n’est pas assez résiliente pour assurer une continuité d’accès en cas d’actes de sabotage et/ou terroristes. Sinon, comment peut-on nous expliquer que le sabotage des câbles à Jouvence puisse paralyser toute la capitale ? Le Centre de données de Zamengoue (de catégorie T3) est bien à l’opposé, vers Nkolbisson. Où est la boucle en fibre optique dans la capitale ? Comment se fait le routage des données ? Et pourquoi ces câbles n’étaient pas protégés par des goulottes appropriées ? Etc…

Pour éviter que de tels actes se répètent, des dispositions spécifiques doivent être prises rapidement à la fois pour Jouvence et pour tous les autres sites potentiellement victimes d’actes de vandalisme. Ces dispositions doivent aussi impérativement permettre la révision de l’architecture de la fibre optique dans la capitale pour une redondance accrue, le câblage physique (niveau 1 du modèle ISO) réévalué en fonction des standards internationaux et une continuité de services assurée.  

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